Alors autant vous le dire tout de suite, cet article n’a pas pour but de citer des agences et des marques. Cet article est là pour vous présenter un florilège de demandes que des créatrices de contenu reçoivent régulièrement. Et si vous me suivez sur Instagram, vous avez forcément vu passer mes stories sur les dessous de l’influence. Je sais que vous les adorez d’ailleurs !

Ce milieu existe depuis de nombreuses années désormais, bien avant l’arrivée de Magali (j’espère que tu as la référence). On peut donc se dire que les bases sont connues et bien maitrisées ? Et bien, désolée de vous contredire mais il y a encore beaucoup de manquements et de professionnalisme dans le milieu. Parfois, cela vient d’agences, de marques ou plateformes..

Je vais donc vous lister quelques exemples que reçoivent certaines créatrices ou que je vois dans le cadre de mon job de chef de projet. Et bien sûr, je vous dirais ce qui ne va pas, histoire qu’on apprenne tous quelque chose (car on aime tous apprendre n’est-ce pas ?)

Les demandes/actions surprenantes dans l’influence

  • Exemple 1 : automatiser le travail du créateur

Cette demande m’a été racontée en mp. Une créatrice reçoit une proposition de collaboration avec de nombreux contenus et un budget en dessous de ses tarifs habituels. Lors des échanges; voici la réponse de l’agence : « … les stories sont templatisées par un graphiste, il n’y a donc AUCUNE CREATION à prévoir… Il s’agit juste de mettre les templates en Story… les deux posts à faire sont assez simples. »

Tout d’abord, un chef de projet n’est PAS créateur de contenu. Et insinuer que les posts à réaliser sont « simples » c’est ne pas reconnaître le travail réalisé derrière (nombreuses prises de vue, retouches…). Ensuite, moi je me dis, s’il n’y a aucune création par l’influenceur, autant faire directement une campagne en Ads non ?

  • Exemple 2 : les demandes de collaboration en mp Instagram

La plupart du temps, les demandes de collaboration sont faites par email. C’est déjà un bon point (bon on va zapper le manque cruel de personnalisation dans l’email de temps en temps). Cependant, certaines créatrices sont sollicitées également sur Instagram.

Pour moi c’est une aberration (sauf si vous n’avez pas trouvé d’email après moults investigations sur la toile). Contacter un créateur pour un projet via Insta c’est prendre le risque d’un message non lu et perdu au milieu de centaines d’autres. De plus, faire un suivi de projet uniquement via Instagram (car oui certaines le demandent), c’est non professionnel et un non sens complet.

  • Exemple 3 : Rédiger un contrat pour 1 seule activation

Il arrive encore qu’après maints échanges de mail, négociation, envoi de devis (retourné signé), un contrat soit envoyé dans le cadre de la collaboration. Alors si la collaboration est une grosse campagne (plusieurs contenus sur plusieurs mois, collection capsule, rôle d’égérie…) cela est logique. Mais un contrat pour 1 story Instagram, franchement les amis, c’est too much.

Certaines agences exigent la signature d’un contrat car cela fait partie de la prestation vendue à la marque. Mais clairement pour 1 post et 1 story, un contrat est-il vraiment nécessaire ? N’est-ce pas juste pour faire croire qu’on est un tantinet professionnel ? Un devis complet et bien renseigné est pour ma part, amplement suffisant.

  • Exemple 4 : Glisser une cession de droit, une exclusivité ou une médiatisation en douce

Nous restons sur les contrats et les surprises que l’on peut y trouver avec ce nouvel exemple. Très souvent, à la lecture du contrat reçu une fois les négociations abouties, on découvre quelques petites surprises ! Il y a 3 éléments qui reviennent souvent en douce dans les contrats : une cession de droit digitale, une exclusivité et une médiatisation des contenus.

Et tout cela, les amis, entraîne une augmentation du budget. Une cession de droit doit se gérer dès le début des échanges. Cependant, il arrive qu’une marque craque sur un contenu et souhaite le réutiliser. Pas de souci mais cela entrainera une nouvelle négociation budgétaire. Mais en aucun cas, vous ne devez glisser ce type de sujet en douce.

  • Exemple 5 : Les compensations gratuites

Ce dernier point c’est la dernière tendance de la rentrée. Il faut savoir qu’avant toute négociation, les marques demandent des infos chiffrées. Ces infos comprennent : structure d’audience, âge, et surtout stats des contenus. En soit c’est logique, ils souhaitent savoir si le budget investi peut éventuellement valoir le coup. Sauf qu’il est important de leur préciser que ce sont des estimations. La semaine dernière j’avais 60 vues en story, en ce moment j’en ai 100. C’est aléatoire et donc incontrôlable.

Sauf que désormais, les marques demandent des compensations gratuites. Les vues sont plus basses que celles estimées : 1 story gratuite est demandée. Les clics sont inférieurs à ceux souhaités : on peut avoir une petite compensation ? Et bien la réponse est non. Est-ce que tu demandes au boulanger de te rajouter du chocolat dans ton pain au chocolat car il y en a moins que prévu ? Je ne pense pas.

Si vous me suivez sur les réseaux, vous savez que j’ai encore un florilège d’exemples de ce type. Et je serais curieuse toi qui me lit que tu me dises si tu as déjà rencontré ce type d’exemple dans ta carrière. Alors un seul conseil, pour éviter ces aléas, vous pouvez me contacter afin que je vous accompagne dans vos campagnes 🙂